Völklinger Hutte

Völklinger Hutte

Le site de Volklinger Hutte est situé en Allemagne à proximité de la frontière Française. Proche de la ville de Volklingen, à côté de Sarrebruck. 

Le site est une ancienne aciérie transformée en musée et lieu d'expositions et d'animation. Il est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. 

Il est grand.

Très grand

Notre raison de visite n'était pas l'aciérie mais une biennale de street Art. Mais le site vaut vraiment le détour. On n'imagine pas aller traverser la France et faire un petit saut en Allemagne pour aller voir une ancienne usine. 

- Chéri ce WE j'irais bien voir une usine en ruine ! Pas toi ?
- Oh, mais quelle bonne idée, chéri, prenons les enfants avec nous; ils seront enchantés.

Non. Pas vraiment crédible. Et pourtant.  Le lieu est intéressant culturellement, historiquement et impressionnant physiquement. 

Culturellement parce qu'a part ceux qui travaillent dans le domaine on n'a pas souvent l'occasion de visiter des usines de cette taille et de ce secteur d'activité. 
Historiquement parce qu'une partie de l'histoire de la région et de l'industrie s'est faite sur ces lieux.

Et pis, c'est grand. 

Une partie de la visite permet de découvrir le bâtiment, le fonctionnement d'une aciérie, l'acier, l'histoire... Et une autre est un lieu d'exposition temporaire avec cette fois du Street Art. Dont quelques pointures dans le domaine. 

Ah oui, grand et rouillé.

Une partie des oeuvres sont exposées dans des anciennes salles et d'autres sont en extérieur sur le bâtiment ou ses annexes.

Cone the Weird avec son "Just Thinking 2" en jaune à gauche - ReRo qui a son installation qui tombe volontairement au milieu et Eric Lacan qui nous balance sa "Frustration et Idéologie" et son "Terrorisme".

Au fond du couloir l'Atlas.

Space Invader : Petit clin d'oeil à Pong avec le carré qui représente la balle en miroir. 

YZ : "La femme du dernier étage". Outre le joli travail sur le choix du modèle, les palettes et la porte rendent bien. Encre de chine sur bois. 

Sen2 Figueroa, un beau Batman.

Speedy Grafito. Tout l'univers graphique et culturel qui se mélange. Un petit coup de couronne pour le gars. Allez, c'est mérité.

Thomas Baumgärtel - Acrylique sur toile. Peint avec des queues de banane. Car avec lui, tout est banane.  

Jef Aerosol. Black is Beautiful

Monsieur Shepard Fairey : Mural. Technique mixte sur bois. 

En 1985 les 6 hauts fourneaux de l'aciérie consommaient 250 000 tonnes de minerai et de calamine par mois. Les silos de la salle de mélange pouvaient contenir jusqu'à 12.000 tonnes de minerais. Les 30 ouvriers par équipe se chargeaient de remplir et peser tous les petits wagonnets qui allaient ensuite remplir les fourneaux. Vents, bruit, poussière. Dantesque. 

La deuxième partie de l'usine se visite avec casques.

Une version miniature de la même photo. 

On peut monter en haut du "Gueulard" et profiter de la vue alentour.

La nature reprend ses droits un peu partout. Soit de la mousse, soit de l'herbe, soit des arbres commencent à pousser.

Dans tous les cas, ça rouille. Grave.

Mais ce qu'il y a de certain, pour le profane comme moi, l'enchevêtrement de tuyaux et de cables et d'étages est un certains mystère. On comprends mieux le système de fonctionnement de fabrication de l'acier dans son ensemble. Mais le spécifique est assez opaque.

De retour sur le plancher des vaches, l'exposition continue vers les fours à coke. Eloignés de hauts fourneaux. 

Thomas Vuille, autrement appelé M. Chat.... et VISEone en rouge au premier plan.

On retrouve du Street Art comme Hendrik Beikirch avec son grand portrait "Rakouch Timallizene"

YZ encore une fois. Papier de soie et encre de chine à l'acrylique. Cette jeune femme française qui travaille à Montreuil a vraiment un travail remarquable. Je comparerais ses dessins et sa capacité à profiter de l'espace qui lui est proposé au travail de Ernest Pignon Ernest. 

Vihls qui dessine le béton en le creusant.

Ludo qui a bien appréhendé ce qui se passait ici. Souvenir d'un lieu de travail et d'effort qui est en train d'être balayé par la nature.

On rend nos casques. Visite du côté "dangereux" terminée. On se dirige vers le côté soufflante.

Un dernier regard vers ces installations devenues obsolètes.

Une petite forêt pousse au milieu du bâtiment.

La partie soufflante se trouve de l'autre côté de la rue. Une passerelle permet de s'y rendre. Ce bâtiment abrite une autre exposition. Des crânes. Une fois qu'on a vu le lieu on se dit que c'est pas mal trouvé.

Ces 6 "locomotives" immobiles amenaient l'air chaud au hauts fourneaux. Le bruit, la chaleur et l'huile qui giclait en permanence devait rendre le lieu dantesque. 

Voilà pour la visite de l'usine et des expositions qui y sont présentées. Superbe lieu.

A plus. Il est temps d'aller vers la grande ville pour se restaurer....