Suite de ma visite de Houston...
Le Menil.
S'il y a bien un truc d'assez fort avec ces américains millionnaires, c'est qu'ils ont quasiment tous eut personnellement ou par l'intermédiaire de leur femme une passion pour l'art. Et avec les milliardaires dans ce pays, cela a fait des jolis collections publiques. Car une fois la collection un peu aboutie, il y a rapidement fondation et donation a des musées.
Dans le cas présent Monsieur John de Menil (1904–1973), un banquier bien sous tout rapport, se marie avec une certaine Dominique Schlumberger (1908–1997), fille de Conrad, un des fondateurs de la petite société pétrolière. Ils vivaient en France dans les années 30, la deuxième guerre mondiale les pousse à partir de notre doux pays plein d'art et de d'artiste et vont développer le pétrole à Houston. Comme le John dirige les opérations de la Schlum. de Houston, madame qui s'ennuie des artistes et de la vie parisienne collectionne, fait construire une des premières maison d'architecte à Houston et deviennent les mécènes, et meneur de la vie culturelle et artistique de Houston. Dominique Menil survie a son mari pendant 27 ans. Elle fait construire le musée Menil, la chapelle Rothko et la gallerie Cy Twombly. Pour ceux qui aiment l'art contemporain (Twombly est mort en 2011) prendre un billet pour aller voir ces trois lieux vaut déjà le coup.
Le Musée est Gratuit mais les photos interdites... Snif. Le bâtiment est superbe et tout alentour est fait de maisonnettes et de pelouse. On ne se croit pas à Houston.
"Perhaps only silence and love do justice to a great work of art."
Dominique de Menil
La chapelle Rothko
Cette chapelle, qui n'est pas une "chapelle" religieuse mais un lieu de méditation et de prière oecuménique, assez impressionante. Les 6 toiles de Mark Rothko (1903-1970) qui sont à l'intérieur sont grandioses (toujours interdit de prendre des photos...) . Mais je suis de parti car je suis un immense fan de Rothko.
On peut s'y reposer, et se laisser imprégner des oeuvres grandioses de Rothko. A l'extérieur, au bout d'une pièce d'eau, "The Broken obelisk" de Barnett Newman's (1905 – 1970) en hommage à Martin Luther King, Jr. (1929 – April 4, 1968).
En recoupant à travers le jardin, juste derrière le musée Menil, il y a la gallerie Cy Twombly. Et là, là. J'ai eut un uppercut, un coup dans le ventre et les larmes aux yeux. Ces moments d'émotion que je ne sias pas expliquer. Un musée complet dédié à Twombly !!! L'édifice est construit par Renzo Piano. Ça envoi du lourd.
Je ne vais pas devenir chiant et raconter la vie de Towbly, j'ai mis des extraits de ce qu'on peut trouver sur lui sur la page du Menil ainsi qu'une citation un peu plus bas.
Ce peintre est un des plus fabuleux de ce siècle. Les oeuvres présentées sont de plusieurs types. Il y a des toiles comme cette photo volée (je sais c'est pas bien). Magique, aérien, gai, un vrai bonheur à regarder.
Et puis il y a une pièce complète remplie de peinture de bassins (genre avec des carpes...). Très délicat, très fin.
Je n'avais jamais vu de Twombly de ce type.
In 1948 Twombly attended the School of the Museum of Fine Arts, Boston, developing an interest in aspects of Dada and Surrealism, especially the art of Kurt Schwitters and Alberto Giacometti. After a year at Washington and Lee University in Lexington, he moved to New York City to study at the Art Students’ League, where he first met Robert Rauschenberg. Encouraged by his fellow artist, Twombly enrolled in Black Mountain College near Ashville, North Carolina, where he studied under Franz Kline, Ben Shahn, and Robert Motherwell (who soon came to consider Twombly “the most accomplished young painter and one of the most ‘natural’ artists of his generation”). That same year, Twombly had his first solo show in New York, at the Kootz Gallery; some saw in Twombly’s work an affinity with Kline’s black-and-white gestural expressionism and with Paul Klee’s innocent, childlike imagery.
Twombly settled in Rome at the end of the decade and began exhibiting his paintings and sculptures throughout Europe, where he achieved the degree of renown accorded his closest contemporaries back in the U.S., Rauschenberg and Jasper Johns. He has ever since divided his time between Virginia and Rome.
Twombly was invited to show his work at the 1965 Venice Biennale (the artist has had a long and distinguished history with the exposition, creating the suite of “green paintings” for the 1989 Venice Biennale, and winning the 2001 Golden Lion award). The Milwaukee Art Center mounted the first retrospective of his work in 1968. Other major exhibitions include retrospective at the Kunsthuas Zürich in 1987, the Musée National d’ Art Moderne, Paris, in 1988, and the Museum of Modern Art in New York, 1994. On February 10 of the following year, the artist joined Dominique de Menil and Renzo Piano in Houston, for the dedication of the Cy Twombly Gallery. In 2000, Kunstmuseum Basel and the Menil Collection presented Cy Twombly: The Sculpture. In 2005 the exhibition Cy Twombly: Fifty Years of Works on Paper, organized by and originating at the Menil Collection, traveled to MoMA. In the summer of 2008, Tate Modern presented Cy Twombly: Cycles and Seasons, the first major retrospective since the 1994 MoMA exhibition.
Pour me remettre de mes émotions je m'arrête grignoter un morceau; Du léger, du délicat.
Monster PBJ. Soit Peanut Butter Jam. Soit beurre de cacahuète et confiture. Le camion est super et le concept génial (quoique que peut diététique...); on choisit son type de pain (blanc, complet, graines), sont beurre de cacahuète, amande, sa confiture ou ses ingrédients (pomme, fraise), pain avec bord coupé ou non, grillé ou non, coupé en carré ou en triangle et hop, on prends trois kilo... Comme en général aux US je fais petit dèj à l'hôtel puis je jeune ou mange une pomme à midi, là c'était grand luxe.
Quelques mètres plus loin je vais au Houston Center for Photography
Le HCP est ouvert à tout le monde, on peut y voir des photos à vendre qu'on peut enchérir sur internet. Sympa il y a un bibliothèque avec des journaux de photo. On se pose dans un fauteuil et on lit le dernier journal photo sorti, il y a des ateliers photos... Sympa. Mais l'effet Twombly ne s'était pas estompé et je n'ai pas réussi a accrocher sur ce que j'ai vu. Trop pour la journée. Je décide de remballer et de retourner à Houston downton pour me ballader.
Au retour je passe devant ma deuxième oeuvre de la journée de Jim Love (1927–2005). Le gars a un joli nom, il était Texan. Jack (c'est le nom de la sculpture) a une belle couleur rouge qui se détache bien sur le ciel bleu.
J'aurai du faire comme la dame, faire un somme au soleil.
Au retour je fais un crochet pour aller voir la RICE UNIVERSITY ART GALLERY. Une gallerie d'art intégrée à une université. L'expo était double. La salle de la Rice était couverte de sticker de marque collés au sol et aux vitres sous forme de mandala. Gunilla Klingberg "Wheel of Everyday Life". L'artiste suédoise s'est inspirée des mandalas (dessins en cercle indiens faits avec du sable de couleur qui sont détruits aussitôt terminés; et d'autres plus permanents, très complexes, remplis de symboles). Elle a utilisé des logos de marques d'essence, de supermarchés, de fast food et les a répétés de façon circulaire pour former un grand dessin cosmologique et transformer notre quotidien en spirituel... Bon, je passe sur l'explication suédoise. Le résultat est surprenant, de loin on dirait des écritures indiennes, de prêt on reconnait les logos familiers. Chouette idée.
En plus des diagrammes il y avait un happening musical fait par des étudiants de l'université en concordance avec l'exposition. Par exemple une oeuvre musicale de 5minutes avec du papier d'emballage froissé. C'est aussi bizarre à dire qu'à écouter (ou entendre pour être honnête).
Fin de journée culturel, j'ai atteins les sommets du Houston underground branchouille.
Je retourne à Houston avec la ferme intention d'aller me ballader dans le centre ville. Sauf que c'est le W.E du All Star Game. Il s'agit d'un match de basket de fin de saison qui regroupe les meilleurs joueurs de chacune des conférences (Est et Ouest) qui s'affrontent dans un match exhibition. Le truc c'est que le match qui a lieu le dimanche est précédé le samedi d'un concert et d'un concours de Dunk et d'un autre match. De plus comme beaucoup de star vont voir ce match (Jay-Z et Rihanna...), beaucoup de monde se dirige vers le centre ville histoire de participer et d'aller voir les shows présentés dans les bars du centre ville. J'ai passé trois heures en voiture, complètement bloqué (et à ce moment sans vraiment comprendre ce qu'il ce passait) et j'ai fais demi tour dés que j'ai pu, j'ai rejoins l'hôtel, grignoté un truc au bar devant la télé en comprenant pourquoi j'avais été bloqué. Soirée balade avortée.
Le lendemain je décide d'éviter la galère de la veille, je m'en vais vers la mer.
Et comme on est au US, c'est à 80 bornes. On dirait pas comme ça sur la carte...