Stéphane Chloé Valérie Vincent Morgane

Meeting à Madrid du Lundi au Jeudi. Du coup, comme d'hab, WE sur place pour se caler l'horaire et la langue. 

Cette fois l'horaire n'est pas un problème. La langue sera moins facile à caler avec une partie du WE à chercher mon espagnol d'école. Pas brillant, déjà l'époque, et ce n'est pas la consommation de cinéma et série TV espagnoles en VO  diffusée à la télévision française qui ont amélioré la situation.

Il me reste des bribes de Garcia Lorca et de sa Monja Gitana :

Silencio de cal y mirto. 
Malvas en las hierbas finas. 
La monja borda alhelíes
sobre una tela pajiza.
... 

Soit les deux ou quatre premiers vers en fonction de mon degré d'alcoolémie. Pas brillant. Et, parfois, que le deuxième. Pourquoi ? Peut-être ai-je aimé imaginer une nonne en train de courir dans les herbes folles avec son bicorne blanc. Vu qu'elle est gitane, comme le paquet de cigarettes elle doit être en blanc. Bon, le vers ne veut pas dire ça du tout, mais ce n’est pas grave. 

En même temps, hein, de vous à moi. Enseigner une langue étrangère a des adolescents boutonneux en utilisant de la poésie du début du 20e siècle. Sûrement une façon de penser très académique, ou juste complètement stupide, de la façon dont une langue s'apprend/s'enseigne. 
Je me vois bien en train de réciter des vers de Baudelaire à un bébé et lui demander de répéter ces vers et espérer que cela l'aide à se faire comprendre.
Nous continuons nos méfaits linguistiques et les résultats sont tous aussi brillants d'une génération à l'autre. Parfait, continuons, les millions d'élèves stupides qui n'ont rien compris à leur deuxième langue étrangère vont continuer à alimenter le cortège des analphabètes linguistiques que nous fabriquons avec obstinations depuis plus de 50 ans.
Rien à dire, les résultats sont catastrophiques, continuons; avec un peu de chance nous tomberons sur une génération qui comprend la méthode. Avec un peu de chance, dans une carrière on doit pouvoir croiser deux trois enfants prédisposés ou avec un terrain familial propice. Ou un coup de bol. Comme ça, on ne remet pas en cause les méthodes mais on peut continuer à imaginer que tous les élèves que l'on croise sont stupides. 

J'aime à entendre le français, quasiment parfait, de nombreux dirigeants allemands depuis des générations et le comparer à l'anglais crasse et pitoyable que TOUS nos dirigeants. Après une bonne dizaine d'années post-Bac, plus les 6 ans d'études avant le bac. Rien. François Hollande en est un bon exemple : Licence en droit, HEC, IEP Paris, ENA. Et pas foutu d'aligner trois mots correctement. Et encore, c'est sa première langue. Je vous passe Chirac qui confondait temps et temps. Météo et heure ou Weather et Time en Anglais. Il nous reste Macron qui semble être le contre-exemple de la règle qui ne rate jamais. Comment au 21e siècle peut-on encore trouver acceptable d'avoir des étudiants, qui, après 15 ou 20 d'études, ne sont pas capables de parler COURAMMENT une langue étrangère ? 
Une seule. 

Je pense sincèrement que le Latin et le Grec ne devraient pas être des options stratégiques des parents, de gosses de riches ou d'instituteurs, pour sélectionner les meilleurs lycées. Ces bases linguistiques permettent d'appréhender, approcher de nombreuses langues européennes. Certes, c'est sûrement moins utile pour apprendre le Mandarin qui sera peut-être l'anglais du 21e siècle. Mais au moins vous pouvez déchiffrer un menu et savoir commander à boire dans toutes les langues de nos voisins immédiats. 

Je peste en début de ce post sur un sujet qui n'a que peu de rapport avec la photographie ou la ville que j'ai visitée. Je râle seul dans le vide. La frustration de ne pouvoir converser simplement avec un passant ou un barman pour avoir son ressentit sur sa ville, son club de foot, l'économie de son pays et d'autres petites choses stupides que j'arrive à faire en Anglais a été grande. J'ai souvenir de ces cours de seconde langue rasoir, d'un ennui terrible, à s'envoyer des "Raiders" d'un bout à l'autre de la salle. "Raider' est le nom ancestral et Français du Twix actuel. 

Mon fils fait des "fausses pub" avec des "faux slogans" dans ses cours de deuxième langue. Dingue. Mais il semble que ce soit le seul des trois qui ait eu l'insigne honneur d'avoir un cours de langue et non un cours de syntaxe. J'attends le passage de l'inspection d'académie pour que cette hérétique soit brulée. Apprendre une langue en la parlant. N'importe quoi. 

Stop. 

Je voulais juste dire que je ne parle pas super bien l'espagnol, un peu comme une vache anglaise. Et que, du coup, le tourisme spontané et les échanges avec les autochtones sont moins aisés. Point à la ligne.


 

Oh que Madrid est belle. 

Là, je mets une première photo pour faire patienter et illustrer la phrase du dessus.

Là encore, je pourrai vider mon sac concernant une réflexion que je n'ai pas menée à terme. J'ai une mémoire fuyante. Un disque dur qui s'efface. Certaines choses restent gravées, des codes wifi, des références de produits techniques, des mots de passe, tout un tas de trucs pas super jolis, mais utiles. Je garde aussi certaines poésies, jolies, mais pas vraiment utiles. Mais, par contre, beaucoup de moments de ma vie glissent. J'ai toujours eu de sérieux problèmes de dyslexie ou autre trouble neurologique qui me font oublier le passé. Pas tout. Certaines choses s'effacent. Des évènements complets. Une partie de la raison de l'écriture de ce blog/Site, whatever, est de fixer, graver certains moments. Cet exercice a trois effets. 

Le premier est l'obligation de me poser et de réfléchir "a chaud" à ce que je viens de faire. Il m'arrive de devoir faire des efforts pour me rappeler ma journée du WE précédent. Je filtre, trie et écris. Cela m'aide à mémoriser ce que j'ai fait. J'ai plus de souvenirs des expositions et des instants passés dans certaines occasions, car j'ai pris le temps d'écrire dessus, de choisir des photos et de les publier; en comparaison avec d'autres évènements pour lesquels je n'ai pas fait cet effort. 

Le deuxième est de fixer le temps. Une partie du handicap neurologique lié à la non-impression des évènements est aussi lié au temps. Notion qui m'est assez étrangère (le temps). Les dates, les mois, les instants... Tout cela n'est pas du tout clair et limpide comme pour d'autres personnes. Ainsi, l' "Histoire" a toujours été une matière redoutable pour moi. Les cours étant orientés dates au lieu d'évènements, j'ai toujours été en grande difficulté dans cette matière. Il me reste certains cours d'histoire de la Chine en terminale et certains cours d'Égypte ancienne lorsque j'étais enfant, car les professeurs de ces matières n'avaient pas abordé ces cours par les dates ou la généalogie, mais par l'anecdote, le vécu, le ressenti. Il me reste plus d'anecdotes sur Mao et la grande marche que sur la quasi-totalité d'histoire des rois de France. 
J'ai beau essayer, regarder, lire, aller dans de nombreux musées... rien n'y fait. 1520 ? 1650 ? 1732 ? Qu'est-ce que j'en sais. Je devrais essayer de me prendre par la main, me faire du mal et recréer des fiches, réapprendre les dates. Mais franchement, cela m'est quasiment impossible. Sans Apple et ses agendas synchronisés qui m'aident à avancer et à ne pas oublier de dates, je serai pitoyable. M’imposer de fixer le temps m’aide à mémoriser l’évènement et le place dans une taxonomie chronologique. 

Le troisième point est la facilité de recherche. Je suis quasiment tous les WE en train de faire une exposition et je visite au moins deux musées à chacun de mes déplacements. Je croise un nombre d'artistes assez important. (Enfin, leurs oeuvres exposées, pas les gars et les filles). Bien que tous ceux-ci soient "célèbres", je n'arrive pas toujours à graver leur nom dans ma mémoire. Surtout en ce qui concerne l'art moderne et des expositions thématiques, temporaires comme ma mémoire, qui présentent de nombreux artistes dans le même lieu. Il m'arrive de reconnaitre au premier coup d'oeil ledit artiste, mais pas toujours son nom. Avoir ce pense-bête à portée de main est assez sympa. Genre :
- Si, je sais , oui, je connais, je l'ai vu, là... C'était quand déjà.... Et hop, internet et mon site.... Et avec un peu de 4G, j'ai la solution en quelques secondes. 

Oui, je sais, la vitesse, l'homme pressé. Paul Virilio ou Paul Morand. Les Paul se posent…des questions.
Pourquoi attendre la réponse à la maison alors qu'on peut l'avoir sous la main de suite ? Moi même parfois je me surprends à être impatient. Lorsqu'avec mon abonnement SFR qui marche de moins en moins bien je peine à atteindre la page Wikipedia que je recherche. Alors, je râle. 

Tout ça pour dire :

Je me rappelais plus bien de Madrid.

J'avais visité en Juillet 2006. Un tantinet plus chaud. Une trentaine de degré en plus pour être honnête. 

Et bien, plus rien. Ou presque. Comme si le temps avait effacé les immeubles, les rues. J'avais en mémoire le palais, le parc du Retiro et le musée de la Reina Sofia. Et quelques autres endroits...

À l'époque, je ne me posais pas pour faire un blog, comme celui-ci. Je prenais moins de photos. Mais je n'arrive pas à savoir si j'ai appris à visiter les villes ou si la ville a changé ou si vraiment, j'ai une mauvaise mémoire. 

Concernant la deuxième proposition, c'est plus une réflexion sur l'entretien des bâtiments que sur l'architecture elle-même. Il n'y a pas, dans le centre-ville, de bâtiment nouveau de style 1870 ou 1920, construit depuis ma précédente visite. Mais peut-être que ceux-ci ont été repeints, qu'ils avaient des échafaudages devant. Le climat ? Plus facile de lever les yeux sans casquette qu'avec un soleil de plomb ? Je ne sais pas. 

Ce que je sais, c'est que Madrid est une très belle ville. Beaucoup plus belle que dans mon souvenir. Et superbement entretenue. Propre dessous, dessus et devant. 

En premier, les immeubles, bâtisses, bâtiments... 

Un exemple de rue Madrilène :

Exemple de couleurs de façade :

Nous avons pris des places pour aller visiter le couvent des "Déchaussées royales". Les visites sont uniquement guidées, à horaire précis, par groupe de 20 personnes. Nous avons rendez-vous à 12h45 pour la visite. Il vaut mieux être là a 10h du matin pour l'ouverture afin d'avoir une chance de prendre une place pour le tour en Français qui a lieu deux fois par jour uniquement. Pour ceux qui sont fan d'histoire, il est mieux de prendre la visite dans une langue que vous maitrisez. Pour les curieux d'art et ceux qui veulent en prendre plein les yeux, prenez la langue que vous voulez. Les explications sont plus historiques que artistiques.

Deux premières photos prise à 10h00, en faisant la queue. La dernière à 12h45 en arrivant pour la visite.

La façade austère est restée intacte malgré de nombreux aménagements intérieurs, le monastère des "Descalzas Reales" vaut le détour. 
Malheureusement aucune prise de photo n'est autorisée dans le bâtiment. 
L'intérieur contient des trésors de peinture et de sculpture. Titien, Rubens et surtout un escalier peint de toute beauté. Il ne reste "que" 19 religieuses dans le couvent sur 33 maximum. Je pense que 33 max avait un rapport avec l'âge du Christ mais pas de numérologie dans l'explication. De façon assez originale, chacune des sœurs a un cabinet de prière individuel qui est consacré a un saint ou une sainte. Je ne sais pas si elles ont le droit de tourner ou si elles passent leur vie à prier le même Saint. Certains sont richement décorés, d'autres plus sobres. Le lieu vaut le détour. 

Un premier arrêt dans une première église. 

Nous avons un temps superbe. Ce qui participe au plaisir de découvrir la ville. Nous allons parcourir 40 kilomètres à pied dans le WE.

Direction Plaza Major. La grande place historique. Ancien lieu de commerce et de marché avec ses arcades typiques. D'une taille d'environ 130m sur 100m, la place est grande mais pas trop. Bien dégagée, elle permet d'apprécier ses volumes et ses bâtiments d'un tour sur soi. Le principal bâtiment, La Casa de la Panadería est couvert de magnifiques peintures et devenu le syndicat d'initiative de la ville de Madrid. 

Elle a été construite pendant le règne de Philippe III, que l'on peut admirer à cheval, en bronze, au milieu de la place. Comme je suis une bête en histoire je vais faire court : Philippe III, maison de Hasbourg (Autriche), roi d'Espagne (le trajet à l'époque ça devait envoyer 2430km en calèche, ouch). Il a régné d'environ 1580 à 1620. Fils de Philippe II (facile à retenir) et de Anne d'Autriche, sa nièce (à Philippe II)... Pas brillant. On retrouve les mêmes bonnes idées chez les Égyptiens de Toutankhamon par exemple.

Juste derrière la Plaza Major le marché San Miguel. 

Joli de l'extérieur et plutôt pas mal non plus dedans. On peut y faire deux trois courses ou manger toutes sortes de Tapas sur place.

Encore quelques exemples architecturaux assez typique de Madrid.

Un restaurant ouvert depuis 1725. Ce qui en fait le plus vieux restaurant du monde en activité. Une petite maquette de l'intérieur du restaurant est en vitrine à droite.

Un tournage est en cours devant une église située devant la plaza de los Carros et la plaza de la Paja. L'action est plus dans les années 40/50 d'après les costumes et la voiture.

La Cathédrale de l'Almudena situé juste devant le palais Royal.

La cathédrale est assez imposante et surtout très récente. Le diocèse de Tolède a gardé pendant longtemps sa prérogative d'être le siège de l'église catholique dans la région. C'est en 1885 que Léon XII décide de créer un Diocèse à Madrid. Qui n'a que peut d'église et aucune de grande taille. Le projet de création commença par la crypte qui fut achevée en 1911. Et puis plus rien jusqu'en 1950. La cathédrale fut commencée mais interrompue en 1965 faute de fond. C'est en 1984 que les fonds nécessaires pour terminer l'édifice furent récoltés. Achevée et consacrée par JP2 en 1993. Soit plus de 100 ans entre le début du projet et la réalisation finale.

De style néoclassique à l'extérieur pour correspondre à celui du palais royal. L'intérieur est lui de style gothique. La crypte elle est assez impressionnante avec ses 400 colonnes qui soutiennent le bâtiment au dessus. 

Histoire de se faire une idée

Paris / Notre-Dame

Longueur totale : 127 m
Longueur de la nef centrale : 60 m
Longueur du transept : 48 m
Hauteur de la flèche : 96 m
Hauteur des tours  : 69 m
Hauteur de la nef principale : 43 m
Largeur de la nef principale : 48 m - Largeur du transept : 14 m

Superficie totale : 5 500 m²

Madrid

Longueur totale : 102 m
Longueur de la nef centrale : 82 m
Longueur du transept : 68 m
Hauteur de la coupole jusqu'à la croix : 73 m
Hauteur des tours de la façade jusqu'à la girouette : 60 m
Hauteur de la nef principale : 25,8 m
Largeur de la nef principale : 12,5 m

Superficie totale : 4 800 m²


Tout respire le neuf et pourtant certaines oeuvres présente auraient pu être faites il y a 5 siècles.

Le palais royal. Nous avions la visite des déchaussées à faire et je n'ai pas regardé les conditions de visite du Palais. Même si c'est souvent d'un rare ennui pour les yeux avec des tonnes d'oeuvres baroques, des ors et de la porcelaine dans tous les sens, je me ferai une petite visite la prochaine fois. 

Quand je dis que les bâtiments sont colorés : certains sont Lilas. 

Après la visite du cloitre nous faisons une pause pour manger en terrasse. Il est 15h. Petit pull. Le restaurant est un mélange de Belge/Tapas. Collusion étrange qui nous a attiré par sa terrasse ensoleillée plus que par son menu. 

Nous ne sommes pas les seuls à profiter de l'alliance Belgo-Espagnole... Des animaux sauvages se repaissent à l'abris des prédateurs locaux.

Allez. C'est reparti. Plus que 8000 pas et nous avons battus notre record... C'est un peu couillon ces podomètres intégrés au téléphone ou sous forme de capteur à porter au bras ou à la ceinture. On se mesure, on se challenge.

Certains quartiers ont des rues plus étroites et pittoresques. Dans tous les cas les immeubles sont tous super entretenus.  

Madrid n'est pas une ville plate. Il y a des forts dénivelés dans certaines parties de la ville.

Nous ne sommes pas les seuls à profiter des terrasses ensoleillées. 

Nous allons vers le musée de la Reina Sofia. Un des plus beau musée d'art moderne&contemporain au monde. Très belle collection et superbe agencement avec une extension moderne à l'ancien bâtiment faite par Jean Nouvel. 

L'ancienne partie est appelé Sabatini car elle est l'oeuvre de Francesco Sabatini. Il s'agissait de l'hôpital de San Carlos, fin XVIII ème. Il est transformé en musée en 1986. Le musée ouvre ses portes en 1990 et sa collection permanente est inaugurée en 1992. Le truc le plus fou est que l'extension demandée à Jean Nouvel est commencée en 2002 et inaugurée en 2005. Ceci ne semble pas surprenant. Et pourtant.

Vue sur les mezzanines du futur musée conçu par Jean Nouvel.
Image: IMAGE DE SYNTHÈSE/ATELIERS JEAN NOUVEL/ARCH. JUCKER/DVK ARCH.

Un projet similaire, à Genève, est en contestation depuis 1998.... Et oui. Jean Nouvel a bien gagné le concours. La rénovation du musée d'art et d'histoire avait tout bien fait, sauf que... Non. Votations, contestations, conspuation... Bref le projet de Nouvel, qui ressemble fortement à celui de la Reina Sofia, et pour cause, ils sont similaires en date de conception, typologie de contrainte et de bâtiment sur lequel s'appuyer. Torché en 3 ans en Espagne et toujours en suspend quasiment 20 ans après en Suisse. Ah, non, on me dit à l'oreillette que les élections du 28 février 2016 ont finalement... annulé le projet de Jean Nouvel. 20 ans que le bâtiment fuit, 650 000 oeuvres entassés dont seulement 1% sont mise en valeur. C'est chouette la démocratie. Ça fait chaud au coeur. Je me dis parfois qu'on devrait faire tout comme ça. Hein. A quoi ça sert les commissions et les appels d'offre ?

Perso je propose aussi des référendums sur les sélections des joueurs dans les équipes nationales. Hop, plus de sélectionneur, ça sert à rien. Et puis on rétablit la peine de mort. Ça ferait plaisir à plein de gens. Et puis on fait une nouvelle ligne Maginot comme ça on est bien au chaud chez nous. Je ne suis pas un immense visionnaire ni un architecte. Mais j'ai jeté un coup d'oeil au projet de Nouvel. Perso je l'ai trouvé plutôt beau. Allez, on recommence pour 20 ans de négociation. 

Sculpture d'Alberto Sánchez Pérez : Et oui. C'est pas Miro. On l'appelle Alberto le petit. Le titre de l'oeuvre est : « Le peuple espagnol possède un chemin qui conduit à une étoile » . C'est certain, avec un titre pareil, on est obligé de prendre. J'achète. A gauche à l'entrée vers les 16h15 et à droite à la sortie à 18h45. 1h30 de visite sans soucis. On aurait pu y rester 1 h de plus sans s'ennuyer.

La cours intérieure avec un grand mobile de Calder au milieu. Il n'est pas visible sur la photo. 

Ci-dessous une salle dédiée à une installation de Richard Serra. Fidèle à ses amours : l'acier Corten et des formes géométriques.
Cette installation de Serra a été faite pour le lieu. La hauteur des blocs est réglée sur la hauteur des fenêtres. Le titre est Equal-Parallel : Guernica-Bengasi. Un parallèle entre les évènements de Guernica en 1937 et les bombardements "représailles" de la ville de Bengasi en 1986. 
A noter  le très rare engagement politique de Serra.  
En même temps si vous n'êtes pas au courant du titre de l'oeuvre et du message, ce n'est pas regardant que vous aurez un indice. Il s'agit de quatre parallélépipèdes rectangles d'aciers, dont deux seulement sont cubiques. 

"I Saw It in Bologna" - 1991 -Juan Muñoz. Ce qui est amusant c'est que moi, je l'ai vu à Washington, en 2001, au Hirshhorn. "Last conversation" était le tire de l'oeuvre exposée dans les jardins du musée. Ce qui est moins amusant : Il était né en 1948 et est mort d'une rupture d'anévrisme à l'oesophage en 2001. 48 ans.
C'était vraiment sa dernière conversation avec nous. 

J'étais resté scotché devant la puissance narrative de son oeuvre. Ses personnages sont tout simple mais c'est assez puissant. 

Deux photos toutes moches de peintures toutes belles de Armand. Il y avait une superbe exposition temporaire avec peintures, sculptures. Je ne connaissais pas. 

Quelques photos prises des ascenseurs.

Une petite série de Mira SCHENDEL. Sans titre mais super joli. 

Fenêtres sur cours.

J'ai oublié de noter le nom de cet artiste. Il m'a bien fait sourire 

La terrasse permet d'avoir accès a : 

Une vue sur la cour intérieure avec une sculpture de Roy Lichtenstein.

Une vue sur Madrid

Un accès a une sculpture de  Miralda : Wheat & Steak une statue de Tri-Uni-Corn de Miralda en 1981. Les licornes existent même en vache, cochon et mouton. Comme quoi.

Au fond la très belle gare de Attocha. Rappelons-nous 1984, les attentas à Madrid et les millions d'Espagnols dans les rues qui se sont retrouvés, peu de temps après, pour manifester contre les attentats. 200 morts dans la capitale. Et, devant la gare, cette foule qui crie en cœur "Hijo de Puta" et tape dans les mains en rythme.  

Allez, c'est l'heure de boire un Mojito. Il faut juste trouver le bon bar. 

Mais ça cela va faire l'objet d'un autre post. 

A bientôt pour la suite. Lien vers le post deux sur Madrid.