Suite de Dublin. Partie visite et visite et balade et visite, mode touriste quoi.
Je me dirige vers le O'Connel Street pour aller voir le Spire. Cette colonne de 120 mètres de haut en forme conique de 3 mètres de diamètre en bas et de 15 cm en haut ressemble à immense aiguille. La pointe se confond avec le ciel.
En arrivant à proximité, je sors mon appareil photo, je l'allume, il me dit gentiment : "batterie faible - Eteindre l'appareil", j'éteins, démonte la protection en cuir, la semelle, sort la batterie vide, cherche la batterie pleine que j'ai toujours dans le sac dans la pochette devant, cherche la batterie, put... elle est où cette cochonnerie de batterie.... A pu. Perdue. Snif pas d'appareil photo. Enfin, si, mon iphone.
Je prends un billet pour le bus Hop On, truc impérial et fait le touriste.
Général Post office. En fait il y a eu pas mal d'évènements au début 1900 (insurrection étoufée). Pas uniquement du courrier donc.
Les explications que je donne ici sont extraites des commentaires de la guide dans le bus. Je n'ai que quelques éléments, des bribes d'histoires. On passe devant cette belle maison. Elle s'appelle la chambre de commerce de Jeremiah D'Olier (1745-1817), Ancien Sheriff de Dublin et fondateur de la banque d'Irlande. Et ce gars était un Français. Et oui. Un huguenot, persécuté qui a fuit la France et s'est réfugié à Dublin. Il y avait plus près. Mais apparement il a bien fait. Pour un immigré Français dans un pays Anglo-saxon, il a plutôt bien réussi.
Je prends quelques photos de Dublin, mais l'iPhone n'est pas évident à utiliser dans un bus en mouvement.
La plupart des photos sont étranges. Pas vraiment floues, mais assez distordues. Comme si on avait appliqué un effet Tilt-Shift. Déformées. Je vous post quelques images sans grand intérêt photographique mais qui donne une idée de la ville et des monuments.
La balade sillonne toute la ville. On passe devant des églises, le palais du gouvernement, l'usine Guinness que je visiterai le lendemain. La météo n'est pas super, mais j'aurais pu avoir pire. Largement. Le bus va dans un grand cimetière où est enterrée une star locale qui a sa tombe couverte de fleur en permanence. Je ne sais pas de qui il s'agit. Il y aussi (c'est peut-être lui mais j'ai un doute) Christy Brown auteur de "My Left foot" immortalisé au cinéma par Daniel Day-Lewis qui est enterré là. (Christy pas Daniel).
Le bus va jusqu'au stade de Croke Park (82 000 places). Le stade des jeux Gaéliques qui sont principalement le Hurling (espèce de Hockey sur Gazon en plus violent) et le football Gaëlique, rugby sans plaquage. Une des particularité amusante de ce sport est qu'il est non seulement amateur, mais qu'en plus on ne peut jouer que pour un seul club toute sa vie, celui de son conté de naissance. C'est une bonne idée.
La banlieue autour du stade est constituée de petite maison. Briques rouges. Certaines maisons sont quasiment dans le stade tellement elles sont proches.
Mon premier arrêt est pour La DUBLIN CITY GALLERY THE HUGH LANE. Gratuit. Musée/fondation d'art moderne construite à partir du fond offert par M. Hugh Lane, collectionneur d'art moderne.
La collection permanente est assez sympathique et offre plusieurs toiles de maitre qui sont parfois visibles sur place ou exposées à Londres. Il y a un cabinet avec des vitraux : The Eve of St Agnes, chef d'oeuvre de Harry Clarke, célèbre maître verrier du XXe siècle. Mais bon, c'est pas ma pinte de bière. La salle/studio Francis Bacon permet de voir les conditions de travail, comment dire de façon polie, créative et originale de l'atelier de Bacon.
Celui-ci a peint pendant des années dans une porcherie matinée de bordel. Mais il était au courant de ce bordel et pensait qu'il ne pouvait pas en être autrement pour son processus créatif. Un lieu rangé et propre l'empêchait de créer. Dixit Bacon dans une interview visible sur place.
Son studio était à Londres et il y a travaillé pendant des années. D'ailleurs ça ce voit.
Exposition temporaire Eva Rothschild. Artiste Irlandaise. Plutot sympa.
Travail sur des matériaux différents. Mais j'aime bien. Encore une fois, photo volée car interdit de prendre des photos.
Je sais que ce n'est pas bien de prendre des photos des oeuvres et en général je respecte quand il s'agit de peintre connu ou dont je suis certain de pouvoir trouver des illustrations quelque part. Dans le cas présent je n'avais aucune certitude que Eva Rothschild est connue ou que je pourrais trouver des illustrations de son travail sur le site internet du musée.
D'autres artistes exposés. Bof.
Après un peu de balade dans le quartier, je m'arrête manger un morceau dans un super petit restaurant.
Le Brother Hubbard ( Capel street ).
Soupe de champignons, sandwich au porc mariné avec une super petite salade de lentille et pour finir un Capuccino de compétition.
Après ce repas, direction le Trinty collège et sa librairie. C'est jour de remise de diplôme. Doctorat en philosophie. Si j'en crois la personne de plus de 50 ans que j'ai prise en photo avec sa famille près d'un arbre. Une reconversion tardive, une passion de retraitée ou une très mauvaise étudiante qui avait beaucoup redoublé. En même temps, il en faut de la philo pour avoir fait des années d'études puis une thèse pour, à la finale, porter ces habits là le jour de sa remise de diplôme. Apogée en Jaune et Rouge.
Le campus est très beau. Il accueille plus de 15 000 étudiants.
Je vais visiter la librairie Il parait qu'elle a inspiré des films.
Elle contient le Livre de Kells. Manuscrit enluminé par des moines celtes en 820. Le livre s'appelle également "Grand Évangéliaire de saint Colomban". Je ne suis pas fan de ça, mais il faut reconnaitre que d'avoir des traces écrites aussi bien conservées de cette époque est assez remarquable. Le travail des moines était exceptionnel. Sans copier, coller ou même annulation.
La bibliothèque est assez sympa. Elle a servi d'inspiration pour un film mais je ne sais plus lequel. Elle est la dépositaire, comme beaucoup d'autres bibliothèques nationales dans le monde, de toute publication qui se fait dans le pays. Ainsi la bibliothèque du collège reçoit un exemplaire de chaque livre publié en Irlande. Quel que soit ce livre (BD, Technique, roman...) Il y a donc 100 000 nouveaux ouvrages répertoriés par an qui sont ajoutés sur les étagères dans une autre partie de la librairie de l'université.
On trouve aussi dans la grande salle de la bibliothèque une vieille Harpe. La "Brian Boru' Harp" qui serait du 14 ou 15ème siècle et une des trois dernières harpe médiévale à subsister. A noter que ces harpes avaient des cordes métalliques.
Assez ennuyeux à photographier ces vitrines qui reflètent les fenêtres et les personnes.
La harpe est un des symboles de la république d'Irlande. Elle figure sur les pièces de 1€. Il est à noter que le sens de la harpe sur la symbolique héraldique et numismate de l'Irlande est inversée de celle de la Guinness qui lui est antérieure.
Après la librairie je fais la Douglass Hide Gallery. Galerie d'art sympa et expo sympa. Il est tard, je n'ai quasiment plus de batterie dans mon iphone que j'ai utilisé toute la journée pour filmer et photographier. Je garde un peu de batterie pour plus tard.
Direction le musée National d'Irlande. En travaux comme il se doit et bientôt complètement rénové. Les gentils Irlandais ont pris la peine de prendre les plus belles oeuvres de la collection permanente et de les présenter dans une aile qui n'est pas encore en rénovation. Le bâtiment est très beau, une partie ultra moderne qui vient s'appuyer et éclairer un ancien bâtiment.
Gratuit, là aussi pas de photos. Je "vole" un Van Dongen. J'aime vraiment beaucoup ce peintre.
Belle collection. Musée à refaire une fois la rénovation finie.
J'ai marché pendant une journée complète. Je rentre à l'hôtel. Lendemain, journée chargée. Visite du musée Guinness.