Non, les Anglais ne rendent pas hommage à Napoléon. Ce petit bonhomme sur un grand pilier est l'amiral Nelson.
Ah, Londres. Cité de la pluie et de la royauté; empire de l'argent; tête de pont de la frime, de l'excès, du savoir vivre, de l'excentrique et du bien pensant. Bref, capitale de la contradiction. Moderne et classique. On y trouve tout ce qu'on veut. Mais contrairement à une auberge espagnole, où on trouve ce que on y amène, à Londres, on y trouve ce que tous les autres ont amenés. Mode, art, pub... Et comme on y vient du monde entier, on y trouve tout. Que vous y passiez pour découvrir la royauté ou voir les derniers modèles d'Aston Martin, pour danser toute la nuit ou manger du Curry. Tout est là.
Mais cher.
C'est le seul reproche que l'on puisse faire à Londres. C'est cher. Même la bière est devenue chère, seule la bouffe est facile à trouver à des prix raisonnables. Tout le reste est cher. Il reste les musées nationaux qui sont gratuits. British, Tate, Tate Modern. Mais les expositions temporaires sont payantes.
Le métro est relativement cher, les hôtels sont très chers. Les taxis ne sont pas donnés. La livre est à 1,2€.
J'ai pu discuter un bon moment avec une super femme chauffeur de taxi, originaire de Newcastle. La classe moyenne en a pris plein la tronche depuis Tatcher et c'est pas mieux maintenant. La reprise économique de l'Angleterre, elle la connait, elle l'a lu dans les journaux. Elle ne l'a pas senti pour elle. Ni grand monde d'ailleurs. Et en tant que chauffeur de taxi, elle en voit du monde. Mais, bon, principe anglo-saxon global. Ceux qui en profitent sont peu nombreux. La grande majorité a beaucoup de problème. Surtout à Londres. Se loger est un calvaire. Tout est cher. Mais genre cher. Deux fois plus cher qu'a NY. 5 fois plus qu'a Paris d'après certains qui y ont vécu. Je n'ai pas vérifié si tous les quartiers étaient identiques, mais ceux que j'ai fréquentés n'étaient pas donnés.
Le mieux a été une petite balade nocturne en taxi pour aller manger dans le plus ancien pub de Londres. Londres est très grand. Un soir nous sommes partis de Hammersmith, le lieu de notre meeting, pour aller boire un coup et manger au Spaniards Inn sur Hampstead Heath. Ce pub remonte à remontent à 1585. Bien sur quand on est dans des endroits comme ceux là avec son iPhone et ben, on oublie de prendre une photo. Impressionnant de bêtise. Rien de transcendant non plus coté décoration. C'est plus la hauteur des murs qui étaient différente. Très bas. Genre Gandalf dans la maison de Bilbon Sacquet. Bon j'exagère un peu, mais c'était très bas de plafond. Nous y avons mangé local. J'ai partagé avec Julien, un ami, une pièce de boeuf avec un os à moelle. Plutôt réussie.
La bière elle aussi a sensiblement augmenté dans les pub. Je suis incapable de vous donner le tarif exact car je n'ai jamais payé une bière. Enfin je veux dire 1 bière. J'ai soit été invité (merci), soit payé une tournée (de rien).
n est nombreux dans ces meeting. La fameuse chauffeuse de taxi me disait que les gens étaient de plus en plus saoul. Ils commencent à boire chez eux des alcools forts avant de sortir. Comme ça ils payent moins cher dans les pubs. Effet inverse de ce que l'on aurait pu penser de l'augmentation des prix des boissons alcoolisées.
D'ailleurs, parenthèse
J'en ai une rigolote à ce sujet. Je discute avec mon ami Mike de sujets divers et variés, A force de se croiser 3 fois par an depuis 9 ans, on finit par connaitre nos vies respectives. Il a un associé dans sa société. Plutot deux. Deux frères qui ont 86% des parts, lui en a 14%. L'un des frères n'est absolument pas impliqué dans la société. L'autre avec qui il travaille avait récemment fait une attaque. Trop de stress, mauvaise hygiène de vie et surtout beaucoup trop d'alcool. Son médecin lui a conseillé de passer au Canabis. Amusant non ces américains. Moins d'alcool, moins de calories et moins d'effet indésirables. J'aime beaucoup ce pays de puritains ou les médecins vous conseillent de laisser tomber le Merlot pour passer aux joins...
Bon, fin de parenthèse.
Nous avons donc été au Spaniars, dans les Hampstead. Et là. Là.
On a de la maison de banlieue. Pas de la maison de maçon portugais. Non.
De la baraque en brique rouge. Trois étages, du terrain devant et surement derrière. Du mini château avec colonnes.
Là j'ai pas les prix mais vus que les deux pièces sont à plus d'un million de livre. Les maisons cossues de cette jolie banlieue ne doivent pas être chiffrables en yen. Autre détail, dans une partie de Londres on achète, un droit à jouissance. Baux emphytéotiques. Leasehold comme on dit ici. Vous avez la jouissance du bien pour 99 ans (ou moins ou plus). La plus part des appartements sont dans ce cas à Londres. Moins les maisons. Mais je n'ai pas vu de maison à vendre dans les boutiques d'immobilier que j'ai croisé.
Une petite partie de Londres appartient au Duc de Westminster. Ah, la monarchie britannique, proche du peuple. Le Monsieur pèse environ 7.8 MD de livre sterling, soit environ 10Md€.
Mais je m'égare.
Je reprends le WE depuis le début, à savoir le vendredi après-midi.
Il fait beau.
C'est déjà suffisamment remarquable pour le dire juste comme ça. Une semaine avant, l'Angleterre était noyée. Nous arrivons le vendredi et nous avons beau temps. Sympa.
Le vendredi après-midi, direction La gallerie de photo.
Espace de photographie pas loin de Tottenham Court Road, sur Oxford Street.
Photos de David Lynch; William S. Burroughs et Andy Warhol. Comme quoi on peut ne pas être photographe de métier, faire des photos et finir exposé. Mais bon. Lynch, photo d'usines en noir et blanc. Comme le gars, super gai. Burroughs, historique plus que photographique. Seul Warhol s'en sort bien. Non seulement les photos sont bien, mais en plus les sujets sont sympas, amusants. Bref une moyenne expo. Le lieu est joli.
Ça inspire les expositions de photo.
On peut y acheter des belles chaussures neuves ou faire entretenir ses anciennes avec style. (photo prise le lendemain matin)
A la sortie nous partons nous balader. Direction Abercrombie. Si si. Même là on essaye. Après tout. Pourquoi pas ? La dernière fois à NY. Val n'a rien trouvé. Dans une boutique de 5 étages, c'est pas mal non ?
En coupant à travers Londres nous tombons sur un passage couvert qui vend beaucoup de bijoux, montres et autres futilités de grande valeur. Très grande valeur.
Burlington Arcade. 41 boutiques d'accessoires de luxe, protégés par une petite milice privée.A l'origine uniquement des anciens militaires du 10ème régiment de Hussard de Lord Cavendish. Ce n'est plus le cas maintenant. Mais ceux-ci portent toujours un uniforme avec haut de forme et manteau queue de pie. Stylé. Plus que les bleus des gars de Securitas à Paris. D'après Val, c'est la plus petite police privée au monde. Un seul incident à déplorer, un cambriolage en 1964, avec £35.000 de bijoux dérobés. Les voleurs avaient utilisé une voiture bélier pour défoncer les vitrines.
Une jaguar Mark X. Il n'y a que des Anglais pour utiliser des jaguars pour des cambriolages.
Si, ça va avec quasiment tout; puisque cela ne va avec rien.
J'ai faillit y acheter une veste discrète.
Heureusement, juste devant cette boutique, une statue de M. Brummel avec son slogan :
"La vrai élégance c'est de ne jamais se faire remarquer"
(je cite une traduction de mémoire mais l'esprit y est).
Du coup, j'ai pas craqué.
Avec une chemise à carreau et un pantalon à rayure, j'étais certain d'être inoubliable.
Si le drapeau américain flotte sur une jolie bâtisse et que cela sent le parfum à 100 mètres, c'est bon vous êtes au bon endroit. A&F.
Abercrombie est situé juste en face de la Royal Academy.
Je reste dehors une bonne demi heure à me geler en attendant que Val ait finit ses courses. Je deviens allergique au parfum entêtant et franchement exagéré d'A&F. Un peu pour créer une atmosphére, OK. Mais là. Faut pas déconner. Trop pour moi.
Nous profitions du beau temps pour aller faire Carnaby Street. Temple du shopping londonien. Des tonnes de boutiques, rue piétonne. Pas de vendeur de sac comme prévu. East pack Londres. Y a Pu. Oups. Désolé Vincent.
Nous allons manger chez Nobu, un restaurant Japonais, que j'avais réservé avant de partir. Je suis (suivre, regarder...) un Américain (Dave) qui est parti travailler et vivre au Japon, à Tokyo, et qui tient un blog de photographie. C'est un peu à cause de lui que j'ai changé mon équipement photographique en pensant que cela ferait de moi un meilleur photographe... Heu, c'est pas le stylo qui a fait Victor Hugo. Ah oui, vous utilisez une plume de canne du sud Ouest, c'est pour cela, cher Ronsard que vos poèmes sont si délicats. Bon....
Maintenant que j'ai le matériel. Il ne me reste plus qu'a apprendre à l'utiliser. Passons.
Ceci est une part. Même bon. C'est pas lourd.
Le site de Dave c'est ShootTokyo. Je ne peux que vous encourager à le suivre. Il vient (février 2014) de changer de style de site et tient aussi un portfolio fait avec smugmug.
Mais je vous encourage à suivre son blog. C'est au détour d'une lecture que Dave mentionne le nom de Nobu Matsushia. Un Chef japonais qui a ouvert un restaurant avec Robert De Niro. C'est un super restaurant d'après Dave. Et chouette, il y en a partout dans le monde ( Tokyo, New York, Londres, Las Vegas, Malibu, Milan, Miami, Dallas, Bahamas, Hong Kong, Honolulu, Melbourne, San Diego, Hollywood, Dubai, Cape Town, Mexico et Moscou) MAIS PAS A PARIS !!!! Du coup, je me dis, hop, Londres, Nobu. Hop, je réserve.
Et oui ! C'est vraiment bon. Mais non, je ne recommande pas celui de Londres. C'est HORS DE PRIX. Vraiment hors de prix.
AAAARRRRHGGGG encore une faute Française.
Enfin, à 20h30 nous retrouvons des amis d'Airbus pour boire un verre dans un pub et regarder le match de rugby. J'étais content de les retrouver. Pas de voir ce match en Angleterre. La France qui joue si mal dans un pub Anglais... Rhhh.
Du coup, dodo. Dégouté.
Lendemain petit déjeuner.
Notre hôtel, est le MyHotel Bloombsburry.
Il est super bien situé. 11 Bayley Street, à deux pas du British Museum, proche des métros de Tottenham Court Road.
Val fera agence de voyage plus tard à force de passer des heures sur les sites et chercher des hôtels.
Il n'est pas trop cher (environ £120 la nuit avec petit déjeuner inclus). Mais il est surtout génial. A gauche de l'hôtel vous avez la partie boulanger et à droite le restaurant qui fait les petits déjeuners. Au sous sol un espace de travail avec des petits bureaux que l'on peut louer et des salles de réunions. Assez cool.
Petit déjeuner continental avec pain grillé frais (bon gros pain), croissant chauds, petite part de fromage blanc frais avec muesli maison (grillé dans du miel) et pomme caramélisée. Trois fois rien, mais tout est frais et fait maison.
Et ça change tout.
Samedi matin, donc, nous partons visiter la RA. Royal Academie. Exposition temporaire.
Il fait vraiment un temps magnifique. Nous traversons Londres (enfin un petit bout) à pied.
Londres dispose d'un système de vélib équivalent au notre. Je n'ai pas essayé de louer un vélo, mais ils me semblent assez proche.
Les maisons sont assez belles. Brique rouge, toutes assez bien entretenues. Le quartier de Westminster est plutôt remarquable. Les squares ont des pelouses vertes et bien tenues, sur lesquelles on peu marcher. Et oui, les anglais on de l'herbe qui résiste au passage d'un bipède. En tout cas de quelques badauds. Le légions romaines sont toujours interdites de fouler les gazons fraichement tondus à la serpe. Sous peine de perforation du sternum par un pilum...
Nous arrivons à la Royal Academy. Sauf que ce n'est pas du bon côté. Nous sommes côté Burlington Garden, en face de Abercrombie. La RA Burlington gardens qui héberge une exposition de James Turrel. Artiste que j'aime beaucoup que nous avions déjà eut le plaisir de voir à Pittsburgh à la Matress Factory et à Paris à l'exposition Dynamo.
James Turrel - Sensing Thought 2005 -
Ce look de cowboy, oui, c'est James Turrel (1943, Los Angles). Ce monsieur qui fait plus penser à un Sherif est un artiste qui travaille la lumière, le plastique. J'aime bien des fois casser les images que l'on peut avoir sur les artistes. Super photo de ???
Au fait derrière c'est un volcan que Turrel façonne et aménage. C'est du boulot de retailler un volcan.
Après cette petite expo surprise nous faisons le tour du bâtiment pour aller à l'entrée "officielle", celle de Picadilly, pour voir l'exposition Sensing Spaces. "Ressentir l'espace".
Faut quand même être un rien touché pour repartir sans chaussures.
Beaucoup de bleu.
Cette exposition regroupe plusieurs artistes du monde entier autour du thème de l'architecture et de l'espace. Assez bien fait.
Le lieu est assez beau.
Une des première installation est une grande estrade sur laquelle on peut monter et descendre par les pieds ou par une rampe installée derrière. Cette installation en bois permet d'avoir une vue différente sur la pièces, de se rapprocher des petites statues qui décorent le haut de la pièce et aussi d'avoir une petite fenêtre sur ce qui se passe en bas.
L'oeuvre suivante est une très différente. Chaque personne peut sculpter l'espace avec des grandes pailles de couleurs qui sont à la disposition à l'entrée. Certains placent une paille, d'autre font des travaux de macramé ou des scoubidous.
L'installation suivante est également complètement différente. (Je saute une oeuvre Portugaise que je n'ai même pas pris en photo.) On rentre comme dans une forêt, bois, vert, lumière calme pour arriver dans une pièce dont le sol est recouvert de pierre rondes qui provoquent beaucoup de bruit lorsqu'on marche dessus. Ça fait rire les enfants et les adultes.
Nouvelle installation. Béton. Lumière puis obscurité. Bref. Oppositions. Les photos ne sont pas en noir et blanc...
On rate une partie de l'exposition. Je ne sais pas à quel moment on n'a pas tourné à gauche ou à droite, mais en tout cas on rate au moins deux belles installations. Je l'ai vu en allant sur le site de la RA pour comprendre comment était faite cette exposition de Turrel qui n'apparaissait nul part. Il commence à faire un peu moins beau, nous partons nous balader et direction l'ICA (Institut d'art contemporain) proche de Saint James Park.
Mais ça c'est la suite: