La Maison Rouge - Collection Antoine de Galbert

La Maison Rouge - Collection Antoine de Galbert

L'exposition à la Maison Rouge à Paris est exceptionnelle. A plus d'un titre.

Antoine de Galbert, collectionneur et créateur de la Maison Rouge expose ici, à l'occasion du 10ème anniversaire de l'espace, une partie de sa collection.

Après avoir visité le lieu, j'avais envie d'y retourner. Il faut le voir pour comprendre. 

L'accrochage a été organisé par un logiciel, uniquement par N° d'inventaire et taille. On a devant les yeux des murs remplis d'oeuvres sans aucun rapport, ni taille, ni lieu, ni artiste, ni couleur... Ni sujet. Bref un immense fatras, foutoir organisé. Au premier coup d'oeil on est assommé. Comment regarder toutes ces oeuvres, comment les ressentir. Il y a du célèbre et du moins connu, de l'inconnu total (pour moi en tout cas). Bref. Tout côtoie le rien et l'inverse. 

Ah, j'allais oublier. Pas de cartel. Tout ce fait par l'intermédiaire d'un smartphone ou d'une tablette sur une adresse IP 192.168.0.xxx accessible uniquement si vous êtes connecté au wifi de l'exposition. Ce qui d'ailleurs est une assez fausse bonne idée dans certaines salles ou vous ne captez plus ce réseau. Mais quand ça marche c'est pas mal. je conseille l'iPad comme format. Le téléphone n'est pas pratique. 

Alors quoi ?

Ben. Magique. Vos yeux passent d'une oeuvre à l'autre vous picorez ce qui vous plait, laissez de côté ce qui ne vous plait pas. Une sorte de cocktail de l'art ou les petits fours divers passent sur des plateaux et où vous picorez celui qui vous plait le plus, en laissant les autres. Vous espérez que ceux-ci reviendrons et que vous pourrez les gouter à leurs tours. Le truc avec l'artichaut ne vous plait pas, vous n'en prenez pas. Le bidule vert pomme étrange. Vous êtes curieux, vous goutez. 

Bref, magique. Le seul reproche que je pourrais faire c'est "imposant". Je ne connais pas le degré de lassitude et de capacité de concentration de chacun, mais je dois dire, qu'au bout de 1 heure déambulation d'oeuvre en oeuvre, on commence à saturer. Je passais plus vite sur ce qui était moins dans mes gouts picturaux pour aller reposer mon oeil sur ce que j'apprécie. Et je trouve cela dommage. 

J'ai un rapport avec l'art qui peut sembler un peu étrange, mais j'aime bien des fois me frotter les yeux sur des choses que je ne comprends pas tout de suite. Sur ce qui n'est pas rapidement comestible. Du coup là, on passe vite sur qui ne nous convient pas. Par facilité. Rapidement. je suis certains d'être passé à côté de plein d'oeuvres intéressantes. Je regrette. Au début j'ai été ravi. Plein de choses à voir, tout partout. Grand sourire. Au bout d'une heure debout j'avais moins envie de perdre du temps à papillonner, j'allais à l'essentiel.

Mais attention, que cela rebute pas. Il faut juste se dire qu'il faut faire l'expo plusieurs fois....

Les photos des oeuvres sont interdites, j'ai quand même volé des photos des salles afin d'exposer ce que je viens de dire. Comment se rendre compte d'un accrochage aléatoire fait par ordinateur de milliers d'oeuvres :

Peintures, accrochages, photos. Derrière moi, il y a une grosse patate de plus de 1 m qui pousse du mur, au fond une carte de France en allumettes. A gauche un Basquiat. De tout quoi.

Magique, fou. J'en avais tellement pleins les yeux que j'ai été à la librairie à côté regarder le bouquin de l'exposition. J'ai commencé à la lire sur place et je suis tombé amoureux de ce que disait Antoine de Galbert sur l'art et sur la collection. Je suis reparti avec le livre. Il y a un tiers de ce qu'il possède qui est exposé... Cela nous laisse une belle perspective d'exposition pour le 15 eme anniversaire....

L'exposition est ouverte jusqu'au 21 Septembre 2014.


PS : L'avantage de faire des expositions à Paris en Juillet et en Aout :

On trouve de la place pour se garer assez prêt de l'expo...