M60's Unboxing
Samedi je vais au Leica Store, récupérer mon M9-P qui était en réparation depuis 3 mois.
Bon ça peut sembler un tantinet long. C'est même affreusement long. Mais bon, on me change mon capteur sous garantie après presque 2 ans d'usages. Environ 2 000 € de réparations. Gratos. Cadeau. Nouveau capteur tout neuf. Je me plains parce qu'au prix de l'appareil neuf on pourrait espérer un peu plus de vitesse, mais au moins ils sont honnêtes. C'est ce qu'il y a de bien avec les allemands; La rigueur et le sérieux. On examine, on considère que c'est de notre responsabilité et hop, sans chichi, immédiatement mode réparation gratuite. On chipote pas.
Donc je suis au Leica Store, Et je discute avec le responsable du magasin et des clients, on échange autour d'un superbe Noctilux argent que Jean-Marc Francoz nous a déballé. On ne voit pas souvent de modèle argent. Déjà les Noctilux ne sont pas produits à la pelle, en argent encore moins.
Je me prépare à partir faire la suite de mes courses quand il dit :
"- Vous voulez voir un M60 ? "
La phrase qui tue. Est-ce que je veux voir un appareil photo de collection, qui vient de sortir et qui a été produit à 600 exemplaires dans le monde ?
" - Non, m'en fout; je dois aller acheter du jambon. J'ai pas le temps.
..... Bon, ok je reste, mais c'est bien parce que c'est vous."
Je ne ferai pas le coup du suspens ou du film. Toutes les photos sont là. D'un bloc. J'ai sorti l'iPhone et j'ai pris deux trois souvenirs.
Le M60 est une édition anniversaire du M, modèle 240, (ou du Leica M10 si on avait suivit la numérotation normale).
Mais cet appareil a plusieurs particularités.
D'une part, c'est un design unique. Il a été dessiné par le studio de Design de Audi. L'appareil a été créé pour célébrer les 60 ans de la création du M3. Premier télémètre de Leica. Il n'est édité qu'à 600 exemplaires pour le monde entier. 60 exemplaires, ça aurait fait un peu court.
D'autre part, l'appareil, quoique numérique a été dépouillé de tout ce qui pourrait le rapprocher d'un appareil moderne. Ainsi, l'écran a disparu. Il a été remplacé par une roue qui permet de régler les ISO. Il reste le réglage de la vitesse sur une roue du dessus et l'ouverture sur la bague de l'objectif comme toujours. Les images sont enregistrées uniquement en DNG. On a voulu reconstituer un appareil photo argentique sans pellicule. La mise au point étant manuelle comme sur tous les M, on se retrouve a tout faire à la main, comme à la belle époque. On dispose quand même d'une cellule intégrée avec indicateur de sous/sur exposition dans le viseur optique. Et, concession aux appareils d'il y a 60 ans, une position A sur le sélecteur de vitesse qui permet de positionner l'appareil en priorité ouverture et qui laisse l'électronique (il y en a quand même) régler la vitesse en fonction de l'ouverture choisie. Comme sur tous les Leica, l'ouverture est sélectionnée par le photographe et ne peut-être automatisée.
Au niveau du design le boitier est en acier inoxydable. Le tour de l'appareil est en cuir. La boite contenant l'appareil et l'objectif qui est vendu avec est lui aussi impressionnante. Immense, capot en feutre gris, gants blancs pour ne pas laisser de trace. Dans la boite il y a, dans la même livrée acier, un objectif Leica Summilux-M 35 mm f /1,4 ASPH. accompagné de son pare soleil.
La housse en cuir et la lanière sont livrées avec. Une combinaison unique, Un appareil de collection ou un appareil de passionné ?
Un appareil à 15 000€.