Bill Viola
Comme l'expo Mapplethorpe, j'en suis sorti relativement vite, j'ai fait une heure de queue pour aller voir Viola. Bill. De l'autre côté du Grand Palais.
Bill Viola. Un artiste qui fait de la vidéo. Oui. Je sais j'aime pas. Mais bon. J'y étais et je me suis dit que cela me ferait du bien aux yeux. Ça m'arrive souvent de faire des trucs comme ça. Rester sur une station de radio à écouter une musique que je n'aime pas. Par exemple.
Je n'y passe pas la journée non plus. Mais j'écoute et je regarde des choses qui ne me sont pas familière. Je pense que la culture visuelle et la culture musicale se forme avec l'écoute. Je ne pense pas que les chinois aiment la musique et le harmonies de la musique chinoise parce que c'est dans leur gène. C'est parce que, depuis toujours, ils en écoutent. Moi, au restaurant, 1h de musique chinoise, c'est le maximum. La musique Japonaise, la musique indienne. oui. Chinoise. Non. Donc la vidéo. Enfin, les installations d'art moderne en vidéo. C'est un peu ma musique chinoise. Je n'y arrive pas. Le concept, j'arrive à le comprendre. Des images animées. OK. Je vois. Un film, je comprends. J'ai appris la grammaire et le vocabulaire des films. Je ne suis pas un immense cinéphile, car je ne vais plus au cinéma qu'une à deux fois par an, alors que plus jeune et avec une carte étudiant j'y allais plusieurs fois par semaines; mais j'ai quelques notion de cinéma. Mais je considère que mon absence de déplacement au cinéma fait de moi un faible cinéphile. Je me suis rangé du côté des séries. Plus simple à caser, moins exigeant dans l'horaire, la lecture, la concentration...
La vidéo. L'installation vidéo en tant que médium artistique, j'ai du mal. Je n'ai que rarement vu des trucs qui me plaisaient. Parfois des vidéo qui me faisaient sourire. Mais le plus souvent. Rien. Le pire pour de l'art. Le dégout, le plaisir, l'émotion quelle qu'elle soit, c'est OK. Mais rien. C'est pas bien.
Je regarde, au bout de 1 minute debout devant le gars qui est à l'écran et qui ne fait rien, je me demande ce que je fais là. J'attends un peu; je lis le cartel. Je ne comprends pas le titre. Je passe à l'installation d'après....
Exemple avec cette exposition rétrospective de l'oeuvre de Viola.
"Sculpter du Temps" 1977/2013. 40 ans de vidéo.
C'est donc plus qu'un hasard, c'est vraiment son moyen d'expression. Son truc à lui.
Je ne peux m'empêcher de mettre un extrait du panneau qui se trouve peint au début de l'exposition :
"Cette exposition est conçue comme un voyage introspectif en trois temps, autour des trois questions métaphysiques majeures que n'a de cesse d'interroger l'oeuvre de Bill Viola depuis 40 ans. Qui suis-je ? Où suis-je ? Où vais-je ? L'enjeu de l'artiste n'est pas de répondre à ces questions, mais de nous y confronter."
Exemple d'incompréhension :
"9 tentatives pour atteindre l'immortalité." - 1996 - 18 minutes.
Plan fixe d'un homme qui retient son souffle puis fini par craquer et reprendre sa respiration avant de bloquer à nouveau. 9 fois....
"Le Quintette de l'étonné." - 2000 - 15 minutes 20 secondes.
5 personnes qui sont étonnées et dont l'expression change au ralenti pendant ces 15 minutes palpitantes.
Après mure réflexion je ne vais pas publier toutes les extraits de vidéos étranges, fascinantes et/ou interessantes que j'ai vues. Je n'ai pas apprécié la plus part de celles-ci. C'est moi, ce n'est pas l'artiste. Juste mon manque de culture ou de sensibilité.
Celle-ci dessous, je ne la mettrais pas dans mon salon, pas dans l'entrée non plus.
Mais je dois reconnaitre que sur l'instant, dans la pièce, dans la grandeur de la salle, ça le fait. L'effet est chouette. Je n'ai pas le sens ou particulièrement l'envie de revoir ce que j'ai vu.
J'espère qu'un jour je serai capable d'apprécier ces oeuvres. Pour l'instant. Pas du tout.
A plus.