Dynamo
Hi everyone
Aujourd'hui exposition Dynamo au grand palais avec les Bourguet et Laurence (la soeur d'Isabelle) et une amie de Laurence dont je ne suis pas certain d'avoir le bon prénom...
UN SIÈCLE DE LUMIÈRE ET DE MOUVEMENT DANS L’ART 1913-2013
Tout un programme.
Cette exposition est exceptionnelle, des centaines d'artistes des XXème et XXIème siècle. Tous ont en commun d'avoir utilisé la lumière et/ou le mouvement pour une oeuvre. Certains sont connus pour n'avoir fait que cela toute leur vie comme Calder ou Vasarely. D'autres ont déjà été exposés il y a peu de temps à Beaubourg comme Jesus Rafael Soto ou au Palais de Tokyo comme Julio Le Parc. D'autres sont moins connus (enfin par moi en tout cas) et certains sont célèbres et font la une de tous les musées d'art moderne comme Anish Kapoor.
Dans tous les cas ces oeuvres sont ludiques car elles inter-agissent avec vous de façon active ou passive.
Temps mitigé, lumière crue, il pleut ou pas...
Devant l'entrée latérale du Grand Palais nous sommes accueillis par une fontaine en fumée de Fujiko Nakaya (1933, Japonaise qui vit à Sapporo). En fait il s'agit de plein de brumisateurs qui forment ce nuage. C'est super joli. Mais peu de soleil.
L'oeuvre est quand même plus complexe qu'il n'y parait. Il y a 400 buses, un calculateur qui est relié à la station météo de Paris... En tout cas pour nous, le résultat est assez féérique.
⇧ Philippe Decrauzat (1974,) - Shut & open at the same time 2008.
Je n'ai pas réussi à photographier l'oeuvre noire d'Anish Kapoor qui nous accueille, trois grands "boucliers" circulaires dans lesquels on se sent absorbé visuellement mais qui renvoient le son. On tombe dans le noir. Trois gros miroirs.
me in the mirror. Mais c'est un Jeppe Hein (1974,)
On entre dans une pièce éclairée par une lumière violette.
Les gardiens ont des look de tueur. Mais c'est pas pour frimer; le port des lunettes de soleil. c'est des Équipement de Protection Individuels...
La raison des lunettes...
François Morelet (1926,)
vert, mais alors vert mais pourtant les néons sont blancs... Alors ???
Dan Flavin (1933,-). 1973 - Dia Art Foundation.
Certaines oeuvres sont peintes et colorées, d'autres lumineuses et monochromes ou lumineuses et polychromes, d'autres sont en noir et blanc. Que le mouvement ou le changement de perception soit la résultante de notre mouvement ou de celui de l'oeuvre elle même, toutes ont en commun le changement de perception visuel lié au déplacement. Même minime pour certaines ou très fort pour d'autres. Ces oeuvres changent toutes notre perception.
ça bouge avec un moteur et plein de couleurs changeante. Mais je ne sais plus qui c'est.
Joël Stern
Certaines oeuvres sont "amusantes" visuellement. Les effets sont sympas, la désorientation surprenante. On bouge devant ou elles bougent devant nous. D'autres sont juste belles. Belles couleurs.
Yaacov Agam
Toni Costa, dynamique virtuelle, 1961
Il a certaines oeuvres qui sont "juste" des peintures, d'autres des sculptures, d'autres des installations avec moteurs et lumières. Certaines sont assez impressionnantes de finesse de travail et de complexité de mise en oeuvre. D'autres sont "bête" comme chou, deux trois morceaux de plastiques torsadés comme des grandes pates.
Carloz Cruz Diez (1923,)
Un autre truc qui est amusant avec ce type d'oeuvre d'art c'est que ce n'est pas facile de les dater. Les artistes sont nés en 1974 ou 1920, voir 1880. Mais on n'arrive pas à voir facilement la différence d'age de l'oeuvre. Enfin pour ma part. A part certaines oeuvres que je connais, Vasarely ou Calder.
On fait 1/2 heure de queue pour rentrer dans une oeuvre de Ann Veronica Janssens (1956,).
Errance dans un brouillard coloré et changeant.
L'oeuvre est simple. Une très grande pièce remplie de fumée et d'un SAS d'entrée.
A l'intérieur une lumière violette illumine la fumée.
Extraordinaire. Perte des sens, on flotte, on est dans de la couleur, on entre dans une oeuvre. Perte de repère. gauche droite ? On progresse sans savoir ou on est, on rencontre son voisin uniquement quand il est à 20/30 cm de vous. Très chouette.
François Morelet (1926,)
⇧ Conrad Shawcross (1977,)
Bryon Gizin (1916,), ?
Xavier Veilhan (1963,), un des plus grand artiste français contemporain. Il travaille dans le monde entier. En ce moment il travaille à Los Angeles. Ici il a fabriqué une oeuvre spécialement pour le grand Palais. Un mobile qui s'apprécie différemment suivant le point de vue dans ce grand escalier. C'est juste superbe.
Vue de dehors, on comprend pas trop
Felice VARIINI (1952,). Une oeuvre assez sympa. Des autocollants orange et un seul point de vue pour apprécier ce qui est fait. Comme il y avait un peu de monde dans la galerie je ne suis pas exactement raccord avec les dessins. C'est assez fort. On a l'impression que c'est en relief. Sur la photo cela ressort encore plus que dans la réalité.
vue de l'escalier, toujours pas, mais c'est mieux.
Vue de la galerie. Là on comprend les autocollants oranges. Assez fort. Découpe, placement... super bien fait.
James Turrel (1943,) une pièce noire et un fond rouge éclairé. Comme un cadre ou un espace. que l'on a envie de visiter...
Jesus Rafael Soto (1923,) des fils de nylon bleus et des grands enfants à l'intérieur.
Timo Nasseri (1972,) Epistrophy. Un muqarnas en mirroir. Ce qui est fort c'est qu'on arrive pas à se voir dedans.
Anish Kapoor (1954,) Plein de petit miroirs. La duplication de l'oeuvre qui est au MET de NY.
Anish Kapoor est peut-être mon artiste contemporain préféré. J'hésite entre lui et Jeff Koons ou Murakami. Dans tous les cas, pour tous les trois je suis à chaque fois ébloui par l'oeuvre. Mais Kapoor est toujours celui qui me sidère de par la "simplicité" de son travail. En apparence bien sur. Les trois cercles de l'entrée sont juste de simples. Rien d'époustouflant. Mais quand on est dedans c'est différent. Un peu comme d'autres oeuvres de Kapoor. L'anneau de Moëbius à Chicago. Le bidule de Monumenta d'il y a deux ans. Une espèce de blurb en plastique violet qui remplissait tout le grand palais. L'extérieur était joli. Mais l'intérieur était surprenant. Un univers.
On finit par le premier, Calder (1898-1976). Connu dans le monde entier pour ses superbes mobiles.
L'exposition était vraiment magique. Nous avons passé deux heures et demi à être surpris, être désorientés, et amusés. Merci à tous ces artistes pour ces émotions.
Permutation, interférence, battement, distortion, grilles, tourbillons, instabilité. Personnellement, je m'en moque un peu; j'ai passé deux heures à sourire.
Je vous mets deux petites vidéo. Un visuel statique de lumières qui changent et l'autre en mouvement continu.
Zilvinas Kempinas (1969,). Cette fois il a fait une oeuvre verticale. Au grand palais elles étaient attachées au ventilateur et horizontales. (voir Palais de Tokyo). D'autres de lui sont horizontales.
Les bandes magnétiques volent et sont en constant mouvement. Elles ne sont pas accrochées. Elles sont en équilibre instable toute la journée. C'est assez surprenant.
Un truc idiot, mais je ne sais pas ce qui se passe le soir. On coupe les ventilateurs et tous les matins il y a quelqu'un qui redémarre l'oeuvre ?
Après l'exposition nous sommes partis manger des pizzas chez Laurence qui nous avait gentiment invité. Une chouette sortie.
Merci à Laurence et à tous pour avoir pris le temps d'organiser cette journée.
J'ai fait un petit diaporama avec les photos privées :
