Hanami à Savigny
Bien que je ne sois pas au Japon, je peux profiter de cet instant de la saison exceptionnel ou nous pouvons, pendant un temps très court, apprécier la beauté de la nature. Même dans nos banlieue tristes et polluées.
J'ai été hier à Paris, rue de Babylone pour une réunion (Le 4ème Comité Stratégique de Filière régional aéronautique - 3 avril 2014 - Paris, au Conseil régional d'île de France). Ça le fait grave sur le papier. Par contre, c'est ennuyeux. Beaucoup de parlote pour ne pas dire grand chose. Mais bon, j'étais invité, j'ai essayé. Je ne referais surement pas.
Comme la rue de Babylone n'est pas très loin de la rue du Bac (avec les pompes de costume et le sac avec les dossiers et l'ordinateur, c'est pas si près), j'ai été à la Pâtisserie des rêves pour acheter quelques douceurs à ma famille adorée. Philippe Conticini est peut-être mon pâtissier préféré à Paris (je ne les ai pas tous essayés). J'ai donc ramené plusieurs gâteaux individuels, Flanc, mille-feuille (il y a un S ?)... et j'ai pris deux gâteux pour Galion. Il y avait le lendemain une réunion du comité de pilotage des chantiers Lean. J'ai pris un grand cru Vanille et une tarte tatin. Les deux étaient exceptionnels. Conticini ne fait pas dans le "compliqué" comme peut le faire Hermé. Les saveurs sont présentes, simples et rien ne vient se heurter ou se mélanger. La tarte est juste exceptionnelle. Cuisson parfaite, pomme confite mais pas complètement caramélisée, le fruit est toujours là. La patte feuilleté en dessous est superbe. C'est servi avec une crème de mascarpone fouettée et mise de côté, vous pouvez en ajouter, ou non.
Le grand cru est juste sublime. Mais Vanille a fond. Les trois couches sont à base de vanille. La vanille est présente à tous les étages, il y a de la légèreté dans la mousse, un peu de croquant au fond. Tout se tient et se découpe bien. La couche de noir au milieu est très belle et vient apporter du contraste à la vanille blanche.
Vous avez la recette sur un blog sympa, pour ceux qui aiment pâtisser, on peut s'essayer à refaire la recette. Mais bon, je ne m'y risquerai pas maintenant que je connais l'original.
A l'aller, rue de Babylone avec mon bardât informatique, je passe devant un superbe fleuriste, je me dis qu'au retour, je prendrai un bouquet pour ma chérie. Sauf qu'au retour j'ai mon bardât ET le sac avec les gâteaux. rrhhh. Je retourne à la voiture et je décide de faire le tour et d'essayer de me rapprocher du fleuriste. Parce que. Non mais. Il est quasi 19h et j'espère qu'il sera encore ouvert quand j'aurai réussi à me garer. Coup de chance. Je trouve une place pas très loin.
La boutique est jolie, je fais mon bouquet, renoncules rose pale, rose vieux rose, bidule vert pour casser le rythme du rose, Lilas blanc pour apporter de la lumière. Bref, chouette bouquet. En attendant que la fleuriste arrange les fleurs ensemble, j'admire des branches de cerisiers du japon en fleurs qui sont dans sa boutique. 1,50 / 1,20 mètre quand même. Elles sont à vendre.
- C'est des branches de cerisier ?
- Oui
- Ça tient ?
- Oui, une bonne semaine. Les fleurs vont toutes s'ouvrir. Vous mettez dans un vase avec de l'eau.
- Ouah. Génial.
Je prends des branches en plus du bouquet. J'ai 500 mètres à faire avec des branches de cerisier à la main d'un coté et le bouquet de l'autre. Je croise des gens. Les femmes sourient. Une me dit "C'est magnifique". Les gars me regardent de travers. Qu'est-ce que c'est que ce type en costard avec des branches d'arbre ?
Depuis Jeudi soir de nouvelles fleurs se sont ouvertes. C'est pas mal comme décoration. Avec le bouquet je fais déjà plaisir. Mais là avec les branches, j'ai surpris tout le monde. Moi le premier. Tous les matins je regarde la branche.
Allez je vous met un autre morceau de musique. Histoire de se reposer en regardant des fleurs.