Stéphane Chloé Valérie Vincent Morgane

Après une nuit assez courte. Je prépare mon planning de la journée. MoMA et ballade.​

​Les piou-piou se lavent.

​Une envie de se faire épiler ?

​Les rayures reviennent à la mode on dirait. Il parait que ça affine…

Je repasse avant faire un tour au PopUp Store Microsoft. Histoire de voir s'il y a toujours la queue. Il n'y a quasiment personne. Je suis tranquille pour essayer une tablette. C'est un chouette produit. Mais il n'aporte pas grand chose par rapport à un iPad. Je ne suis pas prêt de craquer. Il n'y a pas de possibilité de faire tourner des applications PC dessus. Ni la suite Office. Je vais attendre encore au moins 1 an que cela soit possible. Après on verra.

​​Direction le Moma. C'est mon musée à moi. Le mien. Na. Je l'ai acheté. Je le prête à tout le monde, je ne suis pas vache. Mais c'est le mien. Je me souviens la première fois que j'y ai mis les pieds en 20xx. Oui je me souviens de l'émotion, mais pas de la date. C'est comme ça. Idem pour les toiles et les oeuvres d'art. Je me rappelle avoir vu la toile, parfois le lieu, si j'ai aimé, mais pas toujours le nom de l'artiste. 

Donc je me souviens de ce moment; les yeux qui se lèvent et qui font le tour du hall. 

​Les escaliers d'accès aux salles d'exposition.

​Le hall principal

​Vu d'en ahut

Yoshio Taniguchi, l'architecte qui a battu tout le monde sur ce projet. Son premier projet hors Japon. Et hop. Le gars il passe devant Herzog & De Meuron. Le résultat est propre. Le bâtiment est lumineux; la circulation aisée. ​J'ai pas connu avant 2004 (la date d'ouverture de l'agrandissement). La collection du MoMA est peut-être une des plus importante au monde. Le renom de ce musée en fait une référence mondiale.

​Dedans quelques expositions temporaires. Dont Takashi Murakami 

​Takashi Murakami (1962,) 727 avec M. DOB en pleine forme.

J'adore le travail de cet artiste. C'est une peu comme Jeff Koons. Il n'y a pas trop de rapport pictural entre les deux. Par contre à chaque fois, l'un comme l'autre me font plaisir. Je souris en regardant un Murakami ou en regardant un Koons. Mais plus encore Murakami. Je n'avais jamais vu une aussi belle toile de lui. Je ne connaissais que les petits personnages, les stickers, le côté Japonisant de ses petits personnages. Le fond violet est superbe, il y a du mouvement mais peu de relief. J'y vois le mouvement de la grande vague de HokusaÏ. Bon c'est beau et gai en même temps. Même si le personnage peut sembler agressif avec ses dents, son côté cartoon fait plus sourire que peur.​

​Ouvrez en grand fixez pendant 10 minutes, allez chez l'ophtalmo.

​Chaises

​pas confortables

​et pas stables

Pas besoin d'expliquer, c'est juste du ressenti. Deux champions des émotions. Enfin pour moi. D'autres ne verrons que des trais et des couleurs étalées sur des toiles.

​Mark Rothko

​Mark Rothko

​Franz Kline

​Donald JUDD (1928-1994)

J'ai déjà parlé du travail de Judd dans un autre post sur Fort Worth . Le travail de Judd visait à supprimer toute interprétation. C'est réussi.

On ne voit pas de petit canard ou d'interprétation sur la solitude. On ne voit que des boites de couleur, toutes espacées avec la même distance. On peut se concentrer sur la perception. ​

​Gerhard RICHTER (1932,) Portrait de Henry de Montherland

​une des 4 cages que l'on peut admirer à la Tate Modern

Si si, c'est une peinture, c'était la spécialité de Richter, peindre des photos. Puis il a arrêté le ​figuratif. Il est passé à de l'abstrait.
La peinture de droite (3mx3m) est visible à Londres.

Il n'y a pas que du contemporain au MoMA. ​

Vincent Van Gogh - Starry Night

Exposition Munch. Si vous jetez un coup d'oeil aux autres toiles, il y a des obsessions ​chez Munch. Certaines sont assez bbbrrrr. Il y avait un cri en noir et blanc et un cri en pastel. Le cri original n'a pas bougé de son emplacement en Norvège à Oslo.

​Je prends le tout. Pas la peine de faire un paquet cadeau c'est pour accrocher de suite.

​Le travail de Brancusi sur l'épure, sur la forme et sur le socle est un travail d'une vie. Ce qui fait aussi la force de ces artistes ce sont ces obsessions. Ce travail répétitif, continu. Inlassable. Recommencer, encore et encore.

Amedeo MODIGLIANI
(1884–1920) - Anna Zborowska

​Amedeo MODIGLIANI (1884-1920) - Reclining Nude

​Edmond GRANDJEAN (1844-1908) - Femme nue allongée. Visible quelque part (et malheureusement pas chez moi) mais pas au MoMA. Très très sensuelle.

Je ne veux pas dire ​que Modigliani a copié. D'ailleurs il y a surement plein de femmes nues allongées autres que celle-ci. Certes les couleurs, une partie de la composition, les coussins... OK. Mais surtout. Deux peintres; même époque. Modigliani est célèbre dans le monde entier. Il y a des posters de ses portraits partout dans le monde, dans n'importe quelle "afficherie" (une boutique qui vend des affiches...). Grandjean. Pouf. Personne ne le connait. Enfin, personne à part les amateurs d'art éclairés et quelques curieux. Pourtant il était pas manche.

Tout le monde connait les formes des visages de Modigliani. ​Ce n'est pas le sujet en lui même que les gens connaissent. Qui est Anna Sborowska ? Personne ne le sait. Par contre, tout le monde à 10 km reconnait un Modigliani. Même si les gens n'ont pas toujours le nom du peintre qui arrive spontanément.  Certaines oeuvres et certains artistes ont dépassé le champ de l'amateur d'art pour arriver dans celui de l'inconscient collectif.

​C'est qui qui ?

La "persistance de la mémoire", connu en France comme les montres molles, célèbre grâce au film Intouchable avec Omar Sy dépasse le statut d'oeuvre d'art pour devenir l'icone du travail de Dali. Est-ce un bien ou mal; je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que l'obsession picturale de certains peintre permettent qu'on les reconnaisse d'un coup d'oeil.​ Comme Picasso qui est devenu ultra célèbre pour ses peintures cubistes.

​C'est Salvador Dali (1989 -1904)

Le portrait de Gala, avec sa mise en perspective d'elle même se regardant sur la brouette de l'angélus de MIllet, lui même réinterprété par Dali dans une toile accrochée au mur... Gala, femme, muse, parfois Madonne comme dans le Corpus Hypercubus croisé ​au MET. Gala âgée. Jolie toile.

​Magritte (1898-1967) The Empire of Light, II

Et que dire de Magritte. Lui aussi reconnaissable entre tous. On notera au passage que ce qui était possible à son époque uniquement avec la peinture est devenu possible avec un appareil photo. La HDR a été inventée par un peintre Belge., c'est fou, non ?

Après cette visite au MoMA, je vais me ballader dans NY. Profiter du beau temps. On annonce des orages. Voir des gros orages.​

​Je visite Saint Thomas. Sur la 5eme, angle 53 Str.

Le Canada Dry des églises.
Comment dire poliment. Je ne suis pas croyant. Du tout. Athée militant (quand il pleut et que je suis fatigué); mais j'aime bien visiter les lieux d'histoire, en autre les églises. Quand je suis à Istanbul, je visite toutes les mosquées. Donc, là, je croise une église gothique limite copie d'une église Européenne. Je visite. Mais bon. C'est pas ça. Je ne sais pas pourquoi. Soit c'est parce que je suis au courant que cela a été fini en 1914, soit il manque ce petit supplément d'âme...

Les vitraux ont été restaurés. Déjà ! En fait il semble que des types judicieux aient fait le tour des églises pour vendre un vernis étanche à appliquer sur l'extérieur pour faire des économies d'énergie. Ça marche. Tellement que la condensation reste à l'intérieur et à fini par dégrader le plomb des vitraux. 20M$ de travaux pour remettre en état les 9 millions de morceaux de verre. Le résultat est bien. On est dans une église gothique neuve. Etrange.​

​New York, New York

​Smoke or Fog ?

​Fantomatique

​et scientifique

Et oui, ces fumeroles qui s'échappent de tuyaux rayés orange et blanc sont de la vapeur.​ Vapeur gérée par la société ConEdison. Mais quoi donc ? De la vapeur ? Oui, m'sieur-Dame, de la vapeur, encore aujourd'hui.

​L'histoire de la construction des villes passe aussi par des histoires plus opaques et en tout cas plus souterraines; celles de la construction des réseaux d'énergie. L'eau, l'air, le gaz, l'électricité, le tout à l'égout, le métro. Et ici la vapeur. Un peu d'histoire (mais pas trop, c'est pas mon domaine).

Dans les années 1800, les réseaux de distribution d'énergie étaient en forte compétition. Le gaz avait été d'abord choisit pour éclairer les villes et les maisons, puis Edison vint avec son ampoule. 

1824 la première maison a être éclairée au Gaz à New York. Puis des franchises de fournitures de gaz sont données à des sociétés pour des quartiers de NY. Certains endroits sont des théâtres de bagarres de rues entre les compagnies qui exploitent la distribution du Gaz. La ville est un chantier permanent avec des installations de conduites et entretiens de tous ces concurrents qui se battent (pas littéralement, physiquement, si si) pour installer des tuyaux. En 1880 le maire de NY décrète un prix unique du Gaz pour éviter ces affrontements.  Quasiment à la même période, en décembre 1879 Thomas Edison fait une démonstration de son ampoule. Le succès est important. Il est vrai que s'éclaire aux gaz et s'éclairer à l'électricité, c'est pas la même chose. 

Mais, à la même époque que l'on développait les centrales électriques, d'autres installaient des centrales vapeur. M. Holly en 1877 chauffa sa maison puis bientôt sa ville de Lockport avec une centrale vapeur développée d'après les inventions de Sir Hugh Plat & James Watt. ​Il dépose des brevets et crée la Holly Steam Combination Company et part à l'assault des villes. Bien que l'idée de chauffer des immeubles avec de la vapeur semble assez difficile, même à l'époque, un certain Wallace C. Andrews décide de s'y attaquer et achète une licence pour déployer le système de Holly à New York. On est en 1880. 
Avec l'aide d'un ingénieur de la marine, ils découpent NY en 10 quartiers, achètent des terres pour placer leurs centrales à vapeur et commence à installer leur réseau. En 1882 ils fournissent leur premier client, the United Bank Building (88-92 Broadway/Wall street). À la fin de l'année, ils avaient 62 clients, en 1886 ils en avaient 350. Sans la mort de Wallace Andrews et de sa famille dans un incendie, et les problèmes de succession, le développement aurait surement été plus important.
Aujourd'hui la société qui fait maintenant partie de conEdison (un rattachement de Consolidated Gas Company et de Edison) fournit de la vapeur à 2500 immeubles dans NY. Dont Grand Central Terminal, the Empire State Building, the Chrysler Building, the Daily News Building, Tudor City, Pennsylvania Station and Hotel, and Rockefeller Center.
Le système a plus de 150 km de tuyaux qui alimentent les immeubles dans Manhattan. Et quand un bout de ces 150km fuit, on a de la vapeur sous pression qui sort. Afin d'éviter de bruler des passants ou des cyclistes, on met des grandes cheminées. 
Ça fait des jolies photos... 


​A&F NY

Si vous vous demandez pourquoi votre fille veut porter du Abercrombie & Fitch. Voici une des réponses. L'autre c'est que la marque est devenu Hype en n'étant vendu uniquement aux US puis à Londres et à Milan. Si vous portiez du A&F à une époque, c'est que vous aviez fait un saut aux US. Top ségrégation naturelle. Signe de reconnaissance distinctif immédiat. Là on dépasse le fait de s'acheter un T pour son anniv'. Même en forçant la petite bourge de Banlieue, elle peut pas, il n'y a pas de boutique en France. No appartenance. Tu sors pas du pays, t'es Outcast....​

Bon OK, j'exagère un peu. Ils ont des chouettes fringues assez classique et intemporelles. Tu peux les mettre d'une année sur l'autres sans qu'on te traite de has been.​ Mais en France, les montants sont trop élevés. 50€ pour un T, c'est un rien exagéré. 80€ pour une chemise. Ouch. Du coup je leur ai ramené des A&F en solde des US, de Pennsylvanie où il n'y a pas de taxe sur les fringues. de 50€ on passe à 15$, c'est mieux. Mais ils sont forts chez A&F. Déco des boutiques internationales. Identité de la marque; parfum, musique, scénographie. Vous ne faites pas des courses dans une boutique, vous rentrez dans l'univers A&F. 

Un peu comme les copains d'Apple, parfum en moins. ​

​Speed Ticket. Tu descends les marches trop vite les Flics de NY te collent un PV. Même le vigil se demande ce que fait le policier.

Je retourne à l'Apple de la 5ème. Me demandez pas pourquoi. Je ne m'en rappelle plus. J'avais une question à poser mais je ne sais plus laquelle. Chez Apple c'est comme chez A&F sans la queue pour rentrer. Toutes les boutiques sont identiques en structure, design, organisation. Les gars en T-shirt bleus, les business en polo Black. ​

Là aussi, on entre dans le magasin et dans un esprit, une ambiance à part. A la différence avec A&F, c'est la compétence qui prime et pas le look. il y a des vendeurs en fauteuil roulant, d'autres avec des brûlures sévères sur le visage, des petits des gros, des jeunes et des vieux.

Le look on s’en fout. On est compétent, formé et accueillant.  

​Il commence à faire un peu moins beau.

​Art déco

A deux pas de l'Apple Store un groupe de gars font le show dans la rue. Ils sont assez bon.​ Surtout un. Je fais les mêmes exercices le matin avant le petit déjeuner pour m’étirer.

​Shopping chez Guerlain, moi aussi j'ai du mal à choisir en je prends un peu de tout chez eux.

Il y a des passages dans des immeubles qui sont remplis de statues et des sacrément chouette. On est à NY, même dans les hall d'entrée des banques il y a des oeuvres d'art.​

Un petit japonais, et hop je retourne me coucher. Je dois faire les valises et m'organiser pour ma dernière matinée.​


Aujourd'hui dernier jour. Programme Whitney. Il y une collection de Hopper incroyable et une exposition Yaiyo Kusama . Comme Kusama, je l'ai déjà vu à Paris Beaubourg, je fais l'impasse. Dans la queue je discute avec un monsieur qui s'avère être directeur d'une école privée plutôt élitiste en Suisse. L'étage 5 est fermé pour travaux. Je ne verrai pas de Hopper. Snif. 

​On shoot des news dans la rue

En rentrant à l'hotel chercher mes valises, je repasse une dernière fois ​sur Time Square. J'en profite pour visiter le Marriot Marquis de Time Square. Cette hôtel a été dessiné par John Portman (1924,), il fait 45 étages et domine Time Square. Il a été terminé en 1985. Il faut jeter un coup d'oeil aux hôtels dessinés par ce monsieur tout au long de sa vie. Si Hilton est ce qu'il est, c'est grace à lui. Son travail a complètement changé l'histoire de l'hotellerie aux US. Encore un des paris réussi. Time Square à l'époque de la construction de cet hôtel était plutôt un repère de drogués qu'un endroit à la mode.

​Naked

​Cowboy

​La nouvelle attraction de Time Square

​C'est du boulot Cowboy de nos jours

​Allez dernier hommage en couleur à Microsoft

​Au revoir, je reviendrai

​Rien à ajouter